mercredi 19 décembre 2012

cocotte

Émilienne d'Aleçon
Reutlinger

La Fleur d’Oranger selon Lutens se débarrasse de ses attributions traditionnelles qui la voue aux enfants innocents et au vierges marchant à l’autel pour redevenir la séductrice impudente que la nature à créée. Sentie dans une plantation à Murcie, elle m’enchante de sa langueur de fleur blanche qui en mourant exhale des relents rappelant la chair faisandée… 

Dans le flacon de Monsieur Lutens, je la retrouve enfin, ornée d’épices, entourée de ses sœurs blanches, tubéreuse et jasmin, infiniment belle, parée de bijoux insolites et de robes extravagantes, brillant de mille feux, théâtrale et belle. C’est une fille fleur 1900, une femme fatale Modern Style, vénéneuse et narcotique qui envoûte tous les hommes sur son passage, n’en aimant aucun, ne respectant que la comédie de l’amour. Assurément, un tel parfum demande du cran, s’assume. Un vrai parfum de cocotte, à la fois beau, provocant et quelque peu indécent.

Fleurs d’Oranger, Christopher Sheldrake pour Serge Lutens, 1995

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