mardi 22 mai 2012

La tubéreuse m’a tuer


Il y a des jours ou ça n'ira pas, on le sait dès le départ, un problème de karma ou Dieu sait quoi. Hier était une journée comme celle-là ou avant même de sortir de mon lit, je savais que rien n'allait se passer comme je pouvais l'espérer. Et je l'avoue, j'ai accumulé les gaffes ! À commencer par le choix de mon parfum.

Pour m'habiller, j'ai fait ce qu'il ne faudrait jamais faire et surtout pas ces jours-là, j'ai choisi la mauvaise chemise, la pire, celle qui ne me va pas, celle que je n'ai pas acheté moi-même. En soi, cette chemise est plutôt jolie, mais elle est beige et le beige ne me va pas du tout : il m'efface. En beige, j'ai l'air de la photocopie d'une photocopie d'une photocopie. Et bien sûr, je n'ai à peu près rien qui aille avec cette chemise puisque je ne m'achète pas de vêtement qui ne me vont pas. Je savais que je faisais une bêtise mais je l'ai faite. Masochisme ? Tentative de suicide stylistique. Mais j'ai quand même tenté de sauver le coup en portant mon foulard préféré, qui est rouge.


Tubéreuse par Redouté
Et comme je n'avais pas d'inspiration pour le parfum, je me suis fié à l'odeur qui traînait sur mon écharpe et j'ai opté pour une  tubéreuse. La plus sage que je possède, Ophelia, certes, mais une tubéreuse quand même qui malgré sa transparence ne se fait pas oublier et tient jusqu'au soir. J'ai donc passé une journée de malaise dans une ambiance de tubéreuse, une ambiance que j'aurais aimé sentir sur quelqu'un d'autre mais qui sur moi n'allait pas du tout avec mon sentiment d'insécurité, de malaise nauséeux.

Ce n'est pas le parfum qui m'a gâché la journée, mais il ne m'a pas aidé. Le parfum ne m'a pas transporté, ni porté comme c'est parfois le cas, comme ce l'eut été avec un vert qui me faisait plus envie en fait, mais c'est moi qui ai porté le parfum, porté comme on porte un fardeau ou sa croix. Curieusement, les mauvais souvenirs étant plus forts, il a ancré en moi cette association entre la tubéreuse et le mal-être, m'en dégoutant un peu, m'en détournant pour un bout de temps. Je sens bien qu'il me faut mettre de côté ces flacons pour les retrouver plus tard avec un imaginaire vierge, une capacité à les accueillir, à les vivre en positif. En attendant, un petit régime tubéreuse-free s'impose.

4 commentaires:

  1. J'ai ce problème...avec le galbanum. Mon hiver avec A Scent a été épouvantable. Je me suis séparée de lui. Et je boude le 19. Heureusement, je le supporte dans Ninfeo!

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    1. Dans Ninfeo Mio, il n'est pas aussi dur et vert que dans d'autres.Serait-ce la "patte" Isabelle Doyen qui le rend un peu fruité-juteux au lieu d'être cinglant? Et rien à faire, quand on est sensible à un ingrédient, on fini par ne plus sentir que celui-là dans une composition, c'est enrageant. La plupart des gardénia me semblent juste des tubéreuses maintenant... (Je dois revoir mes choix pour l'été qui auraient pu comprendre des gardénias, une fleur que j'aime au naturel!)

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  2. J'ai eu pendant quelque temps un gros souci avec la rose, c'était l'époque où avec Vivi nous testions les Rosine façon marathon, j'avais fini par faire une overdose de rose.
    A présent ça va mieux, mais parfois je me dis qu'il en faudrait peu...
    Sinon mon problème de toujours, c'est la violette pure et dure si j'ose dire.
    Heureusement que je peux me délecter de "fausses violettes" comme Violet Blonde en ce moment.
    Et je suis d'accord sur le fait qu'il y ait des jours où rien ne va. De la mine à la tenue en passant par le parfum. Des journées à ruminer qu'on aurait dû rester couché !

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    1. La rose, j'ai jamais trop aimé (billet en prévision)
      ça remonte aux vraies roses dans le jardin de mes parents que je détestais. (Les roses, pas mes parents!)
      Mais avec les roses fraîches, un peu vertes, ça passe sans souci (et même avec craquage!) et maintenant, de temps en temps, une petite rose un peu plus capiteuse que je vais sniffer en me disant que finalement, c'est pas si mal... (mais, nous sommes bien d'accord, c'est une fausse rose, la vraie, la "à la Malle" je peux toujours pas!) Et la violette, que j'aime assez, j'avoue que je sature à force de la voir maltraitée de tant de façon. Je crois que nous sommes difficiles mais aussi qu'on a bien raison!

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