samedi 26 novembre 2011

La cousine Bette


Ça fait un petit temps que je n'avais rien publié à propos de mes lectures, à dire vrai parce que je ne lisais rien de bien intéressant : un Xème policier, un Xème thriller, etc., des choses qui finissent par toutes se ressembler et par être assez ennuyeuses. Puisque j'étais ennuyé, je me suis dirigé vers le rayon « classiques » de ma bibliothèque et me suis mis à relire la cousine Bette de Balzac. Relu parce que j'ai déjà lu l'entièreté de la comédie humaine il y a une quinzaine d'année, mettant à profit cette joyeuse période entre la fin de mes études et le contrat à durée indéterminée, période de chômage, d'intérims et de temps très partiels. La cousine Bette est l'un des tout bon Balzac, auteur inégal, souvent bon, et parfois comme c'est le cas ici excellent. (Sinon, oui, il y a des volumes dont on peut se dispenser, volumes d'ailleurs quasi introuvables en dehors des intégrales)

Lisbeth Fischer est une lorraine montée à Paris à la suite de sa cousine, la belle Adeline, qui a fait un bon mariage avec un baron d'empire, à deux enfants, une grande beauté et de la vertu à revendre. Bette, puisque c'est comme cela qu'on la surnomme, est vilaine, toujours vieille fille, pauvre et dévorée de jalousie ; elle va donc tout faire pour ruiner le bonheur, ou ce qu'elle suppose tel, de sa cousine. En commençant par jeter dans les pattes de l'époux, un époux peu vertueux, il faut le dire, Valérie Marneffe, Madame Marneffe, redoutable courtisane mariée qui n'aura de cesse de ruiner toute la famille. Voilà l'idée de base, je vous épargne les détails, l'histoire est connue.

J'ai adoré parce qu'on retrouve là plusieurs des thèmes chers à Balzac : la haine et la jalousie dans les familles, la débauche, le demi-monde, la course à l'argent, l'artiste et l'art … Le roman est riche et doté d'une bonne intrigue avec de vrais personnages, des caractères variés, typés et passionnants. Valérie Marneffe est peut-être la garce suprême de la comédie humaine avec ses airs de femmes comme il faut : rien que pour elle, il ne faut pas rater le roman. Mais tous les autres la valent bien chacun dans leur genre. Avec une telle bande de fripouilles, il est impossible de s'ennuyer


 

La cousine Bette, Scènes de la vie parisienne, La comédie humaine, Balzac, 1846

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