lundi 10 janvier 2011

Envies d'été. Déjà.

En expédition dans les boutiques, sans envie, sans désir comme c'était le cas depuis un bout de temps, temps de déceptions modeuses, en passant devant le corner aussiBum, une révélation se fit à moi. Oui, devant les maillots de bain et les sous-vêtement, l'Esprit de la Mode souffle ou il peut en l’occurrence pour moi c'était devant les création de la marque australienne qui monte, qui monte, avec ses dessous pour garçons bien fichus (aucune marque ne crée jamais vraiment pour les gens moches) revendiquant ses origine australiennes en misant plus sur le coté surfer, la mer bleu en arrière-plan des publicités et un coté fun, joyeusement coloré, complètement décomplexé plutôt que sur la mode ou l'élégance. D'après ma copine Régine qui vit là-bas, l'Australie n'est PAS le pays du chic absolu: voir ICI)

Alors que les boutiques alignent généralement du noir à longueur de portant entrecoupé de taches blanches et parfois d'une tache de couleur, Je me trouvais face à une explosion de coloris ou le noir et le blanc n'était que des nuances parmi d'autres. Et surtout, j'avais l'oeil tiré par le rouge et le bleu. J'avais bien lu un article qui nous annonçait le retour des couleurs vibrantes pour l'été mais qui parlait de vert, de violet et d'orange. Mais il se trouve que le vert me fait le teint ... vert, le violet me donne mauvaise mine et l'orange, disons juste que je déteste. Presqu'autant que je déteste le jaune. Donc, je me disais déjà que c'était reparti pour une saison bassement utilitaire en noir. Et puis finalement, non. grâce aux maillots de bain australien, je sens bien que je vais de nouveau m'amuser un peu. 


En rouge pour commencer parce que c'est LA couleur par excellence. (Cfr les ouvrages de Michel Pastoureau  aux édition Seuil) Ma couleur, celle qui me fait vibrer et me met de bonne humeur. La couleur qui éclabousse tout sur son passage: une petite touche et tout prend une autre dimension. il suffit d'une écharpe et d'un sac pour changer une silhouette, le rendre gaie, joyeuse. Et hop: je ressort mon foulard géant Agnès B et mon Speedy. Ok, tout le monde n'a pas un Vuitton Rouge vif dans son armoire, mais ça marche aussi bien avec un sac Adidas ou Fred Perry, la marque, on s'en fiche. 
Et puis, le bleu, bien sûr. Parce que le bleu, c'est facile, simple et joyeux; ça va avec tout, oui, même et surtout le noir; depuis que Yohji Yamamoto l'a fait il y a 20 ans, c'est chic. Marine et noir, on l'a dans l'oeil depuis des lustres avec l'association petit pull noir et blue jeans. Il y en a qui n'osent toujours pas, pourtant, ça va très bien. Mieux que le rouge et noir à mon avis, bien joli mais un peu fatigant avec ses connotations dramatiques. Le bleu, ça fait exotique, asiatique et forcément un peu marin, grand large que ce soit le bleu Saint- Tropez de Colette ou Sagan ou le bleu Balbec de Marcel Proust dont je relis souvent les passages relatifs à la mode dans les Jeunes Filles en Fleur ou Elstir explique l'élégance moderne d'Albertine et ses amies, qui semble inspirée des Yacht, des choses simples mais luxueuses de la mer. 


Forcément, aussi, il y aura le blanc. Et la toile, j'ai envie d'un été coloré mais nonchalant. Rien de précieux, de prétentieux, de bling, par pitié! Et donc, forcément aussi le marin. Toujours indispensable. Parce que Chanel l'a porté. Pablo Picasso aussi. Et que c'est sublime sur Ines de La Fressange (qui nous gratifie d'un livre à couverture rouge justement sur l'élégance toute simple comme elle sait faire: la Parisienne, Flamarion, 2010) et sa fille Nine dans les pages du Elle.





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