mercredi 5 janvier 2011

Alors, on jette? oui, bon, mais quoi?

C'est un peu la réponse à une question: liquider des parfums qui encombre mon armoire... Oui, mais lesquels. Et surtout, pourquoi?

Les grands orientaux. J'avoue, j'admets, j'ai presque honte, mais parmi les classiques d'entre les classiques, il y a le diptyque des années '20 Shalimar pour les garçonnes en lamé or et Habanita pour les garçonnes en blouson de cuir, auxquels j'ajoute l'Opium, oui, la version originale de Saint Laurent, pas le flanker sans intérêt. J'ai aimé l'Orient avec passion lorsque j'étais plus jeune en passant de façon complètement schizophrène à l'opposé du spectre olfactif: les verts! Si le vert est resté à mon goûts, les orientaux, les épicés, ne me plaisent plus que sur les autres. J'aime les sentir autour de moi, mais pas sur moi. Peut-être aussi parce qu'il ne me rajeunissent pas. Ni ne m'amincissent d'ailleurs.
Georges Barbier
Dans le même esprit, JHL, surprenante incarnation masculine de Youth Dew qui fait pâlir de honte l'Opium pour homme qui essaye de se faire passer pour oriental. Déjà éliminer: mon fond de Bornéo 1834 édition Palais Royal, merveilleux patchouli dans une ambiance boite de chocolat ouverte dans une serre exotique, mais voila: je ne supporte plus le patchouli. Trop utilisé aujourd'hui pour des senteurs cheaps et écoeurantes? Oui, ça a joué, sans doute.

Les parfums qui ne sont plus moi. Nous nous sommes beaucoup aimés, mais... 

Déclaration de Cartier. Beau, net, piège à compliment que je trouvais facile à porter mais que je n'envisage plus de mettre peut-être à cause de son fond trop lourd si troublant sur d'autres. 

Blenheim Bouquet de Penhaligon's: sublime eau de toilette masculine, parfaitement lisible, d'un bon goût infaillible, d'une puissance contenue, évident, mais... trop gentleman ou trop farmer pour moi? Je n'ai pas le genre tweed, ça doit être ça. Ni la carrure. Vraiment, j'ai honte, mais non, je ne finirai pas le flacon.

L'Eau Sauvage. Mon premier parfum. Le grand classique vers lequel je me suis tourné encore et toujours. Impossible de jeter ou donner le flacon, je prends vraiment du plaisir à le sentir, mais ne parviens plus à m'imaginer sortant revêtu de cette odeur. Le déclic a probablement du se produire il y a quelques années lorsque je me suis adonné aux délices de l'Eau d'Adrien d'Annick Goutal, autre relecture de la Cologne traditionnelle, tellement plus naturelle et plus facile.

Un gros doute chez Goutal: Ninfeo Mio qui m'a enchanté l'année passée mais semble avoir perdu ses sortilèges à mi-flacon. Ai-je fini par me lasser de cette figue parce que je la trouvais trop commerciale? De ce vert parce que je le trouve un peu trop facile?

Autre vert qui me pause question: l'Eau de Campagne. Impossible de m'en séparer mais pareillement, je ne la porte plus et m'interroge au sujet de ce vrai parfum qui se fait passer pour une Cologne. J'en perçois toute la beauté pourtant. En aurais-je fini avec le vert aussi finalement?



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