mardi 17 août 2010

Reflets

Nuit d’insomnie, voila qui est très proustien. Hélas, il ne suffit pas de mal dormir pour avoir du talent. Comme j’avais froid, je me suis couvert de loque. Autre élément proustien: les insomniaques sont frileux et se couvrent; détail qui explique l’allure de Marcel qui n’était définitivement pas un élégant.
J’ai revêtu un pull et me suis enrôlé dans un plaid serré sous les bras et retenu par une ceinture ce qui devait être ridicule mais dans le lointain, par un jeu de miroirs, à la faveur de l’obscurité, la silhouette que j’ai aperçu semblait échappée d’un  autre lieu et d’un autre temps, on aurait dit que je portais une tenue traditionnelle asiatique. (Corée?) Et c’est là que les choses deviennent proustienne, parce que cette silhouette, cette allure, je les ai aimées et je n’hésiterai sans doute pas à les recréer à l’occasion parce qu’elle font référence à une beauté qui n’est pas la leur mais les nimbe de son halo à mes yeux. Autant pour la mode qui en ce moment ne m’inspire plus trop. Pourtant, ça ne manque pas les références dans cette époque postmoderne. Mais justement, ce n’est ni fortuit, ni subtil, juste un copié-collé assez triste.  

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