samedi 21 août 2010

Proust, Flaubert et la vie en société...

Il y a des choses qui doivent être justifiées sans arrêt.  Lire Proust en fait partie. Dans certains cercles, cela vaut peut-être un peu de considération, mais en général surtout auprès de gens qui ne l’ont pas lu, cela vaut brevet de snobisme et déclenche agressivité envers cet auteur qui « écrit pour faire long, qui est confus et interminable etc. » J’ai encore affronté ce genre de discours hier, Proust étant comparé à Flaubert qui écrit si bien, qui fait court, va au cœur du sujet et bla bla bla. Les deux étant présentés comme inconciliables. Il se trouve que bien que je sois victime de l’obsession proustienne, j’aime aussi Flaubert dont j’ai lu tous les grands romans et dont le dictionnaire des idées reçues m’a beaucoup fait rire.
Comparer les deux me semble injuste et inutile puisqu’ils ont chacun des buts si différents. J’aurais pu retourner l’argument en parlant de la platitude de Flaubert et de son manque d’ambition (narrer un fait divers sordide, c’est un chef d’œuvre?) face à la grandeur de Proust qui embrasse la quasi-totalité d’une expérience humaine et qui vise au système esthétique et philosophique total etc… mais franchement, cela m’aurait semblé aussi ridicule comme défense que ne l’était l’attaque. J’ai donc pris sur moi et simplement dit qu’on ne pouvais comparer  puisqu’il avaient des visées différente et que les deux n’étaient inconciliables.

Parfois, les gens m’ennuient profondément. 

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